Cheminement du discours.

Version provisoire, ne pas diffuser.

 

10. Problématique

La problématique du projet a deux volets : penser la ville avec les TIC, et comprendre comment cette nouvelle perspective peut renouveler la politique de la ville, prenant sérieusement en compte les NTIC.

11."urbatique" : le mot

Le mot « urbatique » existe déjà. Nous l'avons toutefois réinventé, avec un contenu qui doit être précisé. Il peut l'être de deux manières : au travers de l'ensemble du travail, mais aussi par rapport aux acceptions préexistantes.

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20. La ville et les NTIC [PP]

La question que l'on se pose est d'intégrer la pensée des (N)TIC et celle de la ville.

21. Théorie urbatique

Notre réflexion repose sur une théorie de l'espace urbain qui assemble deux grandes théories : celle de la société des individus, et celle de l'urbanité générale. Dans la théorie de l'urbanité générale, une place centrale est donnée à la question de la télécommunication.

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30. Individus-acteurs [JL]

La société des individus est une expression séduisante dont on doit tirer toutes les conclusions en matière d'approche du social.

31. Le capital spatial [JL]

La relation entre l’individu et l’espace peut être appréhendée par le concept de capital spatial. Ce concept doit être explicité avec force, c'est-à-dire en affirmant son autonomie et en précisant ses relations avec les autres capitaux.

32. Les arbitrages individuels [BR]

Le capital spatial des individus a deux fonctions. Pour l'individu, il lui permet de structurer les arbitrages qu'il opère en composant son espace, apportant ainsi sa participation au capital spatial des lieux. Pour le chercheur, le capital spatial est un indicateur de ces arbitrages opérés au niveau individuel.

33. Les séquences d'actions [BR]

La mobilisation de leur capital spatial par les individus se retrouve dans des séquences d'actions, qui témoignent du mode de vie urbain de chacun. Ces séquences sont les objets que nous étudions afin de mettre au jour d'un point de vue dynamique les arbitrages individuels.

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40. L’urbanité [JL]

La "théorie de l'urbanité générale" suppose de définir un concept clé : l'urbanité.

41. La coprésence [JL]

La coprésence est le fondement de la ville, et plus largement de l'urbanité, que l'on apprécie en fonction du degré de coprésence. La coprésence peut aussi être considérée comme une des trois modalités de gestion de la distance.

42. Les interactions multisensorielles au contact (imacs) [JL]

La coprésence élémentaire, au niveau individuel, suppose un contact multisensorielle avec la réalité.

43. Interractions : Hommes, Objets, Lieux privés et publics [JL]

Au niveau individuel, quelle est la typologie pertinente des imacs. Voici une proposition conceptuelle, qui fonde notre méthode.

44. Objets lourds et objets légers [JL]

La ville n'est pas un individu. La coprésence n'y est jamais "pure et parfaite". Pour actualiser les virtualités de la coprésence, les deux autres MGD sont vivement sollicitées. Il s'agit d'envisager les articulations des unes aux autres, et donc de définir les limites de la ville, ainsi que les autres objets "symétriques", fondés respectivement sur la télécommunication et la mobilité.

45. La ville et l'urbain [PP+JL]

La concrétisation de l'approche fondamentale de l'urbanité se fait dans deux figures spécifiques : la ville et l'urbain. Plusieurs systèmes de concepts peuvent être bâtis à partir de ces deux notions pour envisager l'urbanité concrète sous plusieurs angles. Ville et urbain seront aussi une ligne de partage en bout de course, pour s'associer à cyber et télé.

46. Ville/campagne, Rural/urbain [PP]

Deux différenciations spatiales binaires, qui ont des avantages et des inconvénients, mais qui offrent chacune une perspective différente sur l'urbanité. Par rapport à la question des NTIC, on peut s'interroger sur leur pertinence pour aborder les problèmes d'inégalité d'accès.

47. Gradients d'urbanité [PP]

Un parti différent consiste à considérer qu'à l'exception de cas très spécifiques et minoritaires, l'urbanité s'invite partout dans l'espace, mais à des degrés variables. S'instaurent alors des gradients d'urbanité, qu'il faut définir de manière simple et forte. L'enjeu est de nuancer l'urbain du couple urbain/rural, jusqu'à rendre inutile la catégorie "rural" dans son acception essentialiste.

48. Hyper- et hypo-urbain [PP]

Les deux bornes extrêmes du gradient théorique de l'urbanité sont intéressantes, en particulier face à la question des NTIC, qui y occupent une place importante, par leur omniprésence ou leur grande absence, et bien sûr au travers des évolutions d'accès qui polarisent beaucoup de débats en la matière.

49. Urbain/péri-urbain/métropolitain [PP]

Une autre catégorisation de l'espace urbain propose une vision transversale fondée sur les processus à l'œuvre depuis quelques décennies. La question de la place des TIC dans l'urbanité se pose aussi dans les termes d'un réexamen de ces types d'évolution : urbanisation, péri-urbanisation, métropolisation.

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50. Les modalités de gestion de la distance (MGD)

L'articulation de la mobilité et de la télécommunication à la coprésence suppose de définir des MGD, c'est-à-dire de considérer que ces trois fonctions forment système.

51. Les biens situés [PP]

La question des "biens situés" est centrale dans la problématique de l'urbanité, car elle renvoie à la traduction concrète et pratique de la coprésence. À ce titre, la ville est un bien situé. La question est double : celle de l'accès aux biens situés, qui renvoie prioritairement à la mobilité, et celle du bien situé comme modalité d'accès, qui renvoie prioritairement à la télécommunication dans les lieux de ses pratiques.

52. La mobilité

Pas de grande ville sans bouchon. Pas de métropole sans transports publics. Cela étant dit, il faut sans doute porter un regard renouvelé sur la mobilité urbaine. Nombre de travaux existants tendent à montrer qu'une bonne partie des échecs des politiques urbaines trouvent leur origine dans une certaine conception de la mobilité urbaine, en général pensée comme une chose autonome. Deux objectifs : relativiser la mobilité par les MGD, et prendre l'exemple des faux pas des politiques de la mobilité pour mieux penser les NTIC dans la ville.

53. Le degré de couverture

Il est relativement difficile de catégoriser la mobilité urbaine. Son rapport à la matérialité en fait un objet qui touche de près à la coprésence, tout en s'efforçant de la nier par définition. L'approche par le degré de couverture permet de graduer la mobilité sur une échelle qui évalue son rapport à la matérialité coprésencielle de l'espace, situant à sa juste place la dimension technique de la mobilité.

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60. La télé-communication [BB]

Qu'est-ce que la télécommunication ? Quelle différence avec les télécommunications ? Quels sont la logique et le principe de cette fonction sociale essentielle, mais souvent oubliée dans les approches de la ville, tant la coprésence (y compris associée à une valeur négative) domine la question ?

61. Le matériel et l'immatériel [BB]

Il importe de borner clairement le domaine de définition de la télécommunication, et en particulier, au travers de son rapport à la matérialité, de le distinguer de la mobilité, en particulier de la mobilité des objets télécommunicationnels.

62. La synchronie et l'asynchronie [BB]

Introduire le temps dans la question de la télécommunication procure un biais utile à sa catégorisation en vue de son analyse. Ce paramètre est fondamental pour rendre intelligible la diversité des systèmes techniques de la télécommunication, et la prendre en compte au travers des propriétés fondamentales de sa relation avec l'espace.

63. La technique télécommunicationnelle [BB]

On ne peut intégrer la télécommunication dans la pensée de la ville sans une connaissance pointue des techniques télécommunicationnelles, en particulier de leurs propriétés spatiales propres et distinctes.

64. Les pratiques télécommunicationnelles [BB]

L’enjeu sociétal de la technique n’a de sens qu’au regard de ses appropriations. Ces dernières détournant souvent le projet technique initial, elles placent les pratiques au cœur de l’innovation.

65. Typologie de la télé-communication [BB]

Une typologie des moyens de la télécommunication est l'outil préalable qu'il faut forger en vue de prendre en compte la télécommunication dans la théorie de l'urbanité générale, sans en amoindrir la complexité.

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70. La coopétition

La coopétition, c'est l'articulation pragmatique des MGD. Définition.

71. Déprogrammation et reprogrammation [JL]

Du point de vue de l'individu, la coopétation s'évalue au travers de pratiques de l'espace urbain. Un premier biais consiste à comprendre comment l'individu gère, par l'espace (vu comme une technique sociale) sa relation à la ville, et en particulier dans sa confrontation à ce que propose la ville : la sérendipité. La télécommunication, si elle est bien intégrée à l'urbanité, permet justement d'accroître les potentialités de la ville en permettant de faire jouer à plain le binôme programmation/déprogrammation.

72. Synchronisation [BB]

Outre les déprogrammations, un deuxième biais concerne les ajustements. On ne considère plus la ville comme source de déprogrammation, mais comme espace permettant la non-programmation. Les ajustements spatiaux et temporels que permet alors la télécommunication sont une manière d'évaluer le degré de liberté individuelle que propose la ville comme "milieu".

73. Régimes de coopétition [BB]

La coopétition peut faire l'objet d'une typologie, permettant de classer les situations et les séquences d'actions qui font le mode de vie urbain, dont les interactions font, en partie au moins, la ville.

74. Virtualité, Actualité, Réalité [BB]

L'individu, au travers des régimes de coopétition qu'il met en œuvre, actualise les virtualités de l'espace urbain, et produit les réalités de la ville.

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80. La fracture numérique (1) [BB]

Au premier sens du terme, il s'agit d'aborder la fracture numérique comme une notion fondamentalement quantitative et fondée sur l'inégalité d'accès à la télécommunication. Cette approche n'est pas la nôtre, mais notre approche peut en dire quelque chose. L'inégalité spatiale, à supposer qu'on sache ce que ça veut dire, est censée avoir une traduction en matière de NTIC, et fonde une grande partie de la réflexion sur la fracture numérique.

81. N : La nouveauté [BB]

Dans NTIC, le N pose problème, et donc question. Il faut relativiser les options politiques des TIC par rapport à des contextes télécommunicationnels pour lesquels la notion de nouveauté n'équivaut pas à Internet et au téléphone portable.

82. Le numérique : une métaphore de la modernité. [BB]

Dans "fracture numérique", il y a le mot "numérique". Mais si le fondement technique n'est pas absent de la notion, l'évocation est plus celle d'un changement majeur dans la télécommunication. Ne pas se tromper, en se laissant aveugler par la technicité, mais au contraire prendre en compte et classer l'ensemble des fractures télécommunicationnelles possibles.

 

83. Politiques d'équipement et politiques spatiales [BB]

Une conclusion de notre approche est qu'il faut penser la fracture numérique dans sa spatialité, ce qui suppose deux choses : considérer les fractures télécommunicationelles, qui réduisent le rendement de la coopétition et amoindrissent le capital spatial ; considérer les autres fractures, face auxquelles la fracture numérique peut apparaître comme secondaire, et en particulier subordonnée à d'autres dans le cadre urbain, fondé sur la coprésence.

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90. La citadinité : l'urbanité vue de l'individu. [PP]

Quant à l'individu, sa ville, il la vit comme un citadin ; c'est son point de vue, celui d'un urbain singulier, aux pratiques singulières. C'est cette citadinité que nous étudions dans nos enquêtes, et c'est à partir d'elles que nous envisageons l'actualisation de la ville, comme espace virtuel, sa virtualité produisant et étant produite par la réalité urbaine. Ce que fait un individu n'est pas là pour nous dire ce que d'autres font, mais ce qu'on fait effectivement (sans moyennes), ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire, mais aussi ce que l'on souhaiterait faire.

91. L'urbanisation : ex-situ/in-situ [BR]

Nous proposons l'extension du terme urbanisation à un type in-situ, c'est-à-dire le fait que les pratiques urbaines s'imposent localement aux individus par augmentation du degré d'urbanité de leur espace, par opposition à leur migration vers la ville. C'est en particulier le cas des villages d'Inde du Sud (ou la ville garde une dose de ruralité, et où les villages se connectent de plus en plus à la ville) et de nos campagnes (périphéries de l'urbain).

92. La fracture numérique revisitée (2) [PP]

Dans notre perspective, la fracture numérique est le symptôme d'une coopétition marqué par une défaillance d'origine télécommunicationnelle. C'est un cas particulier, qui se traduit de plusieurs manières, y compris par rapport à un certain type de pratiques et d'environnement. Il faut ainsi tenir compte de l'équipement du réseau social de l'individu et de son modèle de coopétition.

93. PoliTIC urbaine [PP]

La politique urbaine peut être revisitée en fonction de notre modèle d'intégration des TIC dans "la logique des villes".

94. Cyberville/téléurbain [PP]

Deux modèles peuvent servir à penser les positionnements et les évolutions possibles de la ville par rapport au développement des NTIC : cyberville et téléurbain. Ces deux modèles, qui étaient au début une intuition, peuvent maintenant être argumentés et remis à leur place dans un système théorique cohérent, global et unifié.

 

Mises en lignes

Chemins : Une visualisation globale de l'articulation des concepts sur lesquels a porté le travail théorique. En cliquant sur les pages numérotées, on aboutit au résumé correspondant dans le plan linéaire (cf. ci-après).

Cheminement : Le plan linéaire détaillé de la partie théorique du rapport de recherche.

 

Les 3 axes théoriques

Individu : On y rappelle les fondements épistémologiques d'une approche du social par les individus, parti pris du programme urbatique. [page de sommaire]

Urbanité : S'essquisse ici une théorie de l'urbanité générale (Lévy), remettant à sa juste place la télécommunication. [page de sommaire]

Cyberespace : L'espace de la télécommunication doit être appréhendé par des concepts spécifiques. En voici quelques-uns. [page de sommaire]

 

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Les pages par titre :

10. Problématique

11."urbatique" : le mot

20. La ville et les NTIC [PP]

21. Théorie urbatique

30. Individus-acteurs [JL]

31. Le capital spatial [JL]

32. Les arbitrages individuels [BR]

33. Les séquences d'action [BR]

40. L'urbanité [JL]

41. La coprésence [JL]

42. Les interactions multisensorielles au contact [JL]

43. Interractions : Hommes, Objets, Lieux privés et publics [JL]

44. Objets lourds et objets légers [JL]

45. La ville et l'urbain [PP+JL]

46. Ville/campagne, Rural/urbain [PP]

47. Gradients d'urbanité [PP]

48. Hyper- et hypo-urbain [PP]

49. Urbain/péri-urbain/métropolitain [PP]

50. Les modalités de gestion de la distance

51. Les biens situés [PP]

52. La mobilité

53. Le degré de couverture

60. La télé-communication [BB]

61. Le matériel et l'immatériel [BB]

62. La synchronie et l'asynchronie [BB]

63. La technique télécommunicationnelle [BB]

64. Les pratiques télécommunicationnelles [BB]

65. Typologie de la télé-communication [BB]

70. La coopétition

71. Déprogrammation et reprogrammation [JL]

72. Synchronisation [BB

73. Typologie des coopétitions [BB]

74. Virtualité, Actualité, Réalité [BB]

80. La fracture numérique (1) [BB]

81. N : La nouveauté [BB]

82. Le numérique : une métaphore de la modernité

83. Politiques d'équipement et politiques spatiales [BB]

90. La citadinité : l'urbanité vue de l'individu. [PP]

91. L'urbanisation : ex-situ/in-situ [PP]

92. La fracture numérique revisitée (2) [PP]

93. PoliTIC urbaine [PP]

94. Cyberville/téléurbain [PP]

 

 

Page mise à jour le 17 janvier 2005